Sur la route de Dong Van, vous allez découvrir le village de Pho Bang. Il est situé environ à 60 km de Yên Minh. Il s’agit d’un village authentique des Chinois installés en territoire vietnamien, avec ses maisons sur plusieurs étages aux murs « percés » en terre, couvertes de tuiles et juchées sur les montagnes. De loin, elle ressemblent à des oasis perdus au milieu d’une vaste étendue. C’est le lieu idéal pour y découvrir la vie quotidienne de ses habitants.

Votre voyage à Ha Giang continue avec la visite de la région de Dong Van avec son plateau karstique. Dong Van est une petite ville située près de la frontière sino-vietnamienne. Elle est couverte de roches calcaires. On est ici au cœur d’une région surnommée « Le plateau de pierre ». Elle est candidate à la classification des parcs géologiques mondiaux, avec ses innombrables montagnes calcaires souvent dénuées de végétation.

Le plateau calcaire attire beaucoup de voyageurs chaque année, non seulement pour la structure géologique mais surtout pour la richesse des cultures des ethnies minoritaires. Pour ceux qui aiment les paysages grandioses où la nature domine, Dong Van est incontestablement une destination à faire !

Si vous faites un circuit en moto à Ha Giang, c’est une façon pour découvrir le paysage à couper le souffle au cœur d’une nature grandiose. Vous imaginez les chaînes de montagnes calcaires qui s’étendent vers le ciel. La construction des routes sur la pente des montagnes a été un travail très dur et très dangereux. Les plus belles parties du voyage à Ha Giang se trouvent entre Ha Giang et Meo Vac, en passant par Dong Van.

Durant votre circuit à Ha Giang, avant d’atteindre le bourg de Dông Van, vous allez visiter le palais du roi Hmông: Vuong Chi Sinh. Avant 1945, le royaume du roi s’étendait dans toutes les régions du Nord-Est et du Nord-Ouest du Vietnam. La maison est grande, jolie et mérite le détour.

Situé à 10 km de Pho Bang, le district de Sa Phin, à 24 kilomètres de Dong Van le palais du roi des H’Mông, Vuong Chi Sinh, a été bâti au début du 20e siècle en servant de fortification. Le manoir de la famille Vuong est un complexe  architectural magnifique et unique de hautes terres. Le site a été classé comme héritage national depuis 1993.

Ce manoir a été construit sur une colline en forme de tortue, en regardant vers le sud, à 1600 mètres au-dessus du niveau de la mer, avec la forme du mot “Vuong” comme structure. À travers le temps, la maison conserve encore son aspect d’origine. Le manoir de Vuong a été construit par les artisans de compétences en provenance de Chine et les meilleurs travailleurs H’Mong.

La demeure, d’une superficie de 1120 m² et composée de 64 pièces dont salon, bureau, chambres, salle de membre de la famille, cuisine, stockage de l’opium… Toutes les pièces sont sculptées avec raffinement de motifs de dragons, de phénix. Mais aussi de chauves-souris symbolisant la longévité et la prospérité de la famille.

Elle est non seulement un ouvrage architectural original mais aussi une forteresse située au milieu du plateau calcaire de Dông Van, à l’époque de la domination de cette région par le roi des Mèo (ou H’Mông).

Un point fort pendant votre séjour à Ha Giang c’est de passer le col de Ma Pi Leng qui est le toit du parc géologique du plateau karstique de Dông Van. Il offre une vue imprenable sur les vallées parsemées de champs de chanvre en terrasse, sur les villages ethniques et la rivière turquoise de Nho Qué.

Situé à 1200 m d’altitude et considéré comme le toit du parc géologique du plateau calcaire de Dông Van. Le site a été reconnu par l’UNESCO. La route Ma Pi Leng, de 200 km de long, dotée de paysages majestueux, a été construite par 16 groupes ethniques du Nord pendant 6 années consécutives (1959-1965).

Le 16 Novembre 2009, le Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme du Vietnam a classé la zone de Ma Pi Leng comme site scénique de pays. Il comprend le Col Ma Pi Leng considéré comme le patrimoine régional unique pour le paysage et la géomorphologie. La partie relative au Col est l’un des plus beaux emplacements pour admirer le panorama. Quant à Nho Que, c’est l’une des vallées tectoniques uniques au Vietnam.

Visiter Ha Giang, c’est profiter du paysage unique avec une beauté majestueuse et sauvage. En regardant vers le Nord et Nord-Est, des milliers de montagnes grises s’enchaînent à l’horizon. À côté de la route est l’abîme avec la rivière Nho Que dans le fond. Elle ressemble à une bande de soie dans le brouillard.

Une pose pour la majorité des voyageurs à Ha Giang lors du passage aux collines Nui Doi. Aussi nommé Montagne Fée. Ces collines sont situées le long de la route 4C, dans le district de Quan Ba. Elles se trouvent environ à 40 kilomètres de la ville de Ha Giang.

Les deux collines sont associées à une histoire d’amour touchante entre un jeune homme Hmong et une fée dans le ciel. Elles sont reconnues «site touristique national” par le ministère de la Culture du Sport et du Tourisme du Vietnam.

Il est indispensable de s’y arrêter lorsqu’on est de passage à Ha Giang. Perchée à plus de 1000 mètres d’altitude, on y respire de l’air frais et pur. On y admire des paysages sauvages, une nature majestueuse avec des montagnes calcaires verdoyantes.

Pour ce qui aiment faire de la randonné et du trekking à Ha Giang, la région de Hoang Su Phi est fortement recommandée.

Elle est situé à 110 km à l’Ouest de la ville de Ha Giang, couvrant 6 hameaux du district Hoang Su Phi. Ils ont été créés il y a environ 300 ans par 17 groupes ethniques locaux. Tous vivant principalement de la culture du riz et d’autres cultures subsidiaires. L’agriculture en terrasse contribue à assurer la sécurité alimentaire pour l’ensemble du district. Ils produisent du riz entre 25000 et 27000 tonnes par an.

L’automne est la meilleure saison pour visiter Hoang Su Phi. En effet, les champs de riz jaunissent et sont prêts à être récoltés. En Septembre 2012, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a reconnu les rizières en terrasse du district de Hoang Su Phi comme un site du patrimoine national.

Partir à Ha Giang au mois de mars du calendrier lunaire, c’est l’occasion de visiter le marché de Khau Vai. Il est encore appelée “marché de l’amour”.

Il se tient une fois par an dans la soirée du 26 du 3e mois lunaire, à Khau Vai, district de Meo Vac. La foire Khau Vai se situe dans le village de l’ethnie Nung, dans une large vallée. Elle est considérée comme un lieu de rendez vous pour les personnes de tout âge, et jeunes aux mariées. Même les personnes ayant des enfants tentent de se joindre à cette foire spéciale, juste pour le plaisir car la vie dans les montagnes est souvent monotone.

À la veille de ce jour, des tentes ont été installées tout au long de la vallée pour exposer les produits locaux destinés à être vendus. Le plus souvent on y trouve du vin de maïs, de la soupe “thang co”et etc…  Au coucher du soleil, beaucoup de gens suivent les routes de montagne pour se précipiter au marché.

Quand la nuit arrive, le marché devient plus calme. Le seul bruit vient du “khen”, une sorte de flûte de bambou traditionnelle des ethnies. C’est joué par quelques jeunes hommes, attirant bon nombre de personnes.

Il y a 12 minorités ethniques qui cohabitent dans la province de Ha Giang. Principalement il y a les Hmông, les Dao, les Tày, les Viet (Kinh), les Lolo, les San Diu…

A la différence des groupes ethniques de la région de Ba Be et Cao Bang, vous verrez très souvent les habitants porter le costume traditionnel pour aller au marcher. Mais aussi pour faire manger des buffles, pour cultiver du maïs ou pour aller chercher du bois.

Les maisons en terre des Hmông sont harmonieusement éparpillées dans les vallées. Au pied de la tour du drapeau de Lung Cu, vous pouvez voir un village des ethnies Lolo fleuris avec leurs maisons en terre. Ils ne portent leurs vêtement traditionnels que pour les grandes occasions : mariage, fête du Têt et etc… Les femmes Lolo consacrent beaucoup de temps à broder leur très jolie robe qui coûte assez chère.

Vous verrez aussi des ethnies Dao qui portent leur chapeau rouge et leurs bijoux en argent. A cause des longues routes, peu de touristes arrivent à Ha Giang. Cela préserve l’authenticité de la région.

La vie est difficile dans une région sauvage à cause du manque de pluie et de terre pour cultiver. Chaque année, plusieurs groupes de volontaires se rendent à Ha Giang pour distribuer des vêtements chauds et de la nourriture aux habitants.

De 185 km de long, la route du bonheur (Hanh phúc) relie la ville de Hà Giang au plateau rocheux de Dông Van. La route part derrière la «Porte du ciel» de Quang Ba à Ha Giang et se termine dans la ville de Meo Vac. C’est maintenant l’une des plus belles routes d’Asie avec des paysages spectaculaires à ses deux côtés.

Construite grâce aux efforts de milliers de jeunes volontaires et des locaux, cette route permet aujourd’hui une vie un peu plus prospère aux ethnies de la province de Hà Giang. Pour faciliter la vie des montagnards dans la région du plateau karstique, le gouvernement vietnamien décide de tracer une route reliant la ville de Hà Giang aux quatre districts de la province : Quan Ba, Yên Minh, Dông Van et Meo Vac.

Un millier de « volontaires » de Hai Duong et Nam Dinh ainsi que 1.200 habitants de six autres localités (Cao Bang, Bac Can, Lang Son, Thai Nguyên, Hà Giang, Tuyên Quang) ont été mobilisés pour ce projet.

Pendant les 5 ans de construction, les travailleurs des 16 ethnies montagneuses creusèrent et déplacèrent pas moins de 3 millions de m3 de roche avec des outils de travail très rudimentaires, comprenant uniquement un marteau et un pied de biche.Le tronçon du col de Ma Pi Lèng (col du nez du cheval) de Dông Van à Mèo Vac soit 21 km, au dessus du canyon de Tu San, canyon le plus profond du Vietnam où coule la rivière Nho Que, fut le plus difficile. Sur cette partie les ouvriers ont passé près de 2 ans en travail acharné.

Pour réaliser cette section légendaire, un groupe composé des 17 ouvriers les plus talentueux a été formé, ils ont préparé le terrain pendant onze mois.

Surnommé “le groupe du sacrifice”, ils étaient motivés et conscients du danger permanent du chantier.

Chaque matin les membres de ce groupe assistaient à une cérémonie de salut au drapeau et une commémoration pour les vivants avant d’escalader la falaise…

Ils étaient suspendus à plus de 1.600 m, dans le vide, pour créer ou élargir à coup de dynamite le chemin de 1 à 1,2 m afin de permettre l’accès aux travaux d’extension de la route. Cette voie serait selon certains l’un des axes d’entrée des premiers Meo (Hmong) quand ils arrivèrent de Chine.

Les difficultés rencontrées étaient nombreuses ; il fallait travailler dans des conditions très précaires parfois sans eau et à des températures très basses en hiver.

Ici, 14 des volontaires ont sacrifié leurs vies pour donner naissance à cette « route du bonheur ».

Faite de très nombreux virages, en à pic, taillée dans les  falaises, cette route montre la force, la détermination de l’homme face aux éléments. C’est cette unique route qui contribua au développement socio-économique des populations ethniques du haut plateau de Dông Van, à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Elle fut nommée  « route du bonheur »  par le Président Hô Chi Minh en 1961, elle permit la communication entre les  locaux, facilita les transferts des marchandises entre villes et villages des districts reculés. Cette route incroyable sinueuse entre les nuages, le ciel et la forêt karstique est devenue une légende.

Canyon de Tu San et rivière Nho Que à Ha Giang

C’est le canyon le plus profond du Vietnam, plus de 800 mètre au top du col de Ma Pi Leng aux parois pentues de 70 à 90 degrés  –  et au fond, coule la rivière Nho Que !

Cette rivière prend sa source dans les montagnes de Nghiem Son – Yunnan (Chine) et coule dans le sens Nord-Ouest – Sud-Est vers le Vietnam. Aujourd’hui une portion est navigable pour le plus grand plaisir des touristes…

Pai Lung (dragon blanc)

Une succession de virages en épingle à cheveux à 1400 m d’altitude à la sortie du col de Ma Pi Leng, proche de Mèo Vac.

C’est ici que fut érigé en 2017, en haut de la pente, le monument en hommage aux 14 jeunes volontaires et aux minorités ethniques qui construisirent, il y plus de 60 ans, la route du bonheur.

En 2019 un petit musée y a aussi ouvert ses portes, là on prend vraiment la dimension de l’ampleur des taches de ces valeureux hommes, du peu de moyen dont ils disposaient et de leur total engagement. Sont exposés les outils rudimentaires, brouettes de bois, houes, marteaux, cordes et sacs en fibres, etc.